Contrairement à ce qui est pensé en majorité, il est possible de désinstaller les phobies facilement et rapidement. C’est d’ailleurs comme cela qu’elles s’installent chez les gens, en réalité. Facilement et rapidement, en général corrélées à un événement traumatique. Il n’y a pas de raison que cela prenne plus de temps et d’efforts pour l’enlever, que cela en a pris pour la laisser entrer.
Il est incroyable et amusant de voir des personnes qui n’arrivent plus à être capable d’avoir peur (même en faisant des efforts !) de l’objet de la phobie qu’elles avaient encore 1 ou 2 heures plus tôt. Et il est réjouissant de constater que même 3 ans plus tard, la phobie n’est jamais revenue.
C’est vraiment surprenant. C’est comme si une phobie était un petit programme inconscient qui dit : « attention ! Il faut avoir peur de ça », sans qu’on comprenne vraiment pourquoi. C’est comme si c’était simplement une petite ligne de code un peu buggée dans le cerveau, qu’il faut juste travailler de la bonne manière, et la personne repart avec un nouveau programme à partir duquel elle peut recommencer à vivre. Ce n’est qu’une affaire de perception en réalité. Tout ceci n’est qu’affaire de patterns neurologiques, et c’est avec cela que l’on travaille. L’idée est d’utiliser la manière dont le cerveau est fait pour lui permettre de fonctionner pour et avec la personne, pas contre elle !
Alors comment ?
Le cerveau traite et encode l’information à travers ce qu’il perçoit, et il lui donne du sens ou de l’importance en fonction de nombreux filtres liés aux croyances, à l’éducation, aux valeurs, aux méta-programmes, aux processus de modélisation universels, et à de très nombreux mécanismes inconscients, bref… Il y a toute une structure interne qui va fabriquer de la peur. A partir du moment où le cerveau et l’inconscient se sont mis d’accord sur le fait qu’il fallait avoir très très peur de “ça” (c’est un apprentissage, ni plus ni moins), il met tout en œuvre, très correctement, de la bonne manière, et dans le bon ordre, pour fabriquer de la peur. Le cerveau fait ce que les programmes inconscients lui demandent. Tout fonctionne bien en fait. Parfaitement, même.
Donc le travail consiste à pacifier l’inconscient là-dessus, pour qu’il finisse par commander au cerveau “nan, c’est bon, c’est ok, pas besoin d’avoir peur de ça”. Et tout fonctionne aussi bien, mais d’une meilleure manière pour la personne, pour sa vie, et pour son entourage.
Et c’est évident que cela doit passer par un travail sur les mécanismes inconscients, parce que franchement, il faut arrêter de croire que c’est avec des raisonnement rationnels qu’on combat une phobie, qui, par propriété, est irrationnelle.
Voici la liste de ce qui ne marche pas, et ne marchera jamais :
- Peur de l’avion : “c’est le moyen de transport le plus sûr au monde”
- Peur des araignées : “c’est pas la petite bête qui va manger la grosse »
- Peur de la foule : “ça va, ce sont des humains comme toi et moi”
- Peur d’être enfermé : “y a aucun risque, ça peut s’ouvrir”
- Peur de l’école : “tous les enfants y vont”
Et on peut en faire des lignes et des lignes.
C’est culpabilisant et infantilisant. Parce que les gens phobiques de ces choses le savent déjà, ça. Donc, elles ont une double punition. Non seulement, elles ont véritablement peur et perdent leurs moyens, mais en plus, elles se prennent des leçons clichées et humiliantes dans la figure.
Alors, certes, il s’agit de bonnes intentions, mais on ne travaille pas ces patterns neurologiques uniquement avec de bonnes intentions, il faut une technicité spécifique, et de l’entraînement.
Mais une fois qu’on sait faire, c’est la libération pour les personnes qui ont des phobies.